08 mai 2006

l'île d'Aganton















L'île d'Aganton, quelquefois Agathon ,et même "à Canton" sur la carte ign StBrieux-Morlaix,est située à l'ouest de l'île Grande (Pleumeur Bodou) et donc un peu au nord de l'île Millau (Trebeurden).On y accède à pied à marée basse à partir de l'île Grande, à l'ouest de la station ornithologique de la LPO en quittant le GR34 qui fait le tour de l'île.On peut partir des ruines d'une vieille maison, but de promenade pour certains,en franchissant un passage rocheux lorsque la mer ne s'est pas encore retirée complètement ou même en traversant la grève si l'on a des bottes pour franchir les ruisselets qui continuent peu ou prou de couler jusqu'à la prochaine marée.Et si on n'a pas de bottes, on retire ses chaussettes,on a de l'eau jusqu'à mi-mollet dans le pire des cas.
L'île Aganton offre de nouvelles vues à l'ouest sur l'île Millau et sur l'île Molène très sablonneuse, ainsi que vers le nord et le nord-est sur le phare de Gwen Braz et sur le Corbeau.L'herbe est dense ,les lapins et les renards (et/ou blaireaux?) semblent nombreux et au détour d'un sentier,passé le petit bois de pin quand on revient vers la grève, on découvre une puis deux croix en pierre qui dressent leurs silhouettes avec la mer en "fond d'écran..."

13 avril 2006

Grandes marées (suite)











Dire hier que l'Université de Rennes avait repris le chemin des cours, était une vérité éphémère puisqu'on apprend aujourd'hui que le blocage a à nouveau été voté par les moyens que l'on connaît, au grand dam de tous ceux qui n'ont pas envie de perdre leur année universitaire, et qu'on a même vu le Président de l'Université en venir presque aux mains avec la vocifératrice de service.Il faut attendre lundi pour qu'ait lieu un vote à bulletins secrets dont je parie qu'il sera perturbé si ce n'est rendu impossible.Et ailleurs ? même Topo dans d'autres université dites seulement "perturbées" lorsque certaines de leur facs sont complètement bloquées.Il suffit que l'IUT fonctionne presque normalement pour que l'Université ne soit dite que "perturbée".Mais puisque les succès politiques obtenus ont conduit à des surenchères d'exigences, il y a bien un moment où ceux qui en demande toujours plus se verront déboutés par la vox populi et verront leur mouvement finir en eau de boudin.Même Napoléon n'y a pas échappé ,et d'autres après lui.
A l'Ile Grande, les grandes marées étaient spectaculaires et à St Guirec je n'avais encore jamais vu l'oratoire cerné par les eaux, ni à Locquémeau l'eau passer par dessus les parapets. Wahououou!

NB: les photos en grand format dans la page sont celles que Blogger refuse d'agrandir quand on clique sur elles.
on pourra comparer la hauteur d'eau à marée haute devant "Les Flots Bleus"avec celle de la photo du port dans l'article ci-dessous intitulé "Retour à Séhar".

12 avril 2006

grandes marées






Bientôt deux mois que je n'ai pas ajouté un mot à ce blog.Ce ne sont pourtant pas les motifs d'écrire qui manquaient.Tenez, le CPE par exemple.Voilà huit semaines que le tapage a commencé,à tort ou à raison.L'histoire retiendra sans doute que de Villepin a voulu passer son projet en force et que mal lui en a pris.Ceux qui le lui ont reproché le plus sont peut-être ceux qui avaient passé les "35 heures " de la même manière , "35 heures" dont on sait maintenant que ce n'était pas sans doute la meilleure manière de réduire la dette de plus de mille milliards d'euros que nous laisserons à nos enfants et qui s'accroît encore de mille euros par seconde. Soit dit en passant, quand le projet est passé, les candidats aux fameux RTT râlaient qu'en contre-partie on exigeât d'eux un peu plus de souplesse dans la répartition des heures travaillées.Et puis quand il a été question de supprimer ces "35 heures", les mêmes ont protesté qu'il s'agissait d'une régression car ils s'étaient bien habitués à ces nouveaux congés payés. Si on ajoute à cela l'opposition naturelle du patronat à un projet de cette nature,on voit bien qu'aucune réforme n'est vraiment facile à faire en France.
Revenons donc au CPE.Tout a commencé par une mobilisation des étudiants de Rennes avec la bénédiction si ce n'est davantage des syndicats et partis de gauche.L'entêtement du gouvernement a donné des gages à une marée sans cesse grandissante d'opposants au CPE, parfaitement orchestrée par l'UNEF avec les appuis en coulisses des syndicats qui ont trouvé là le moyen de se raccomoder au moment où les choses allaient plutôt mal entre eux.Tout ça c'est de bonne guerre à la rigueur.Où le bât blesse c'est lorsqu'on tente de transformer un mouvement de protestation en révolution et que tous les moyens sont bons pour imposer des directives totalitaires contre les formes démocratiques de décision universellement reconnues.Ainsi les AG verrouillées par l'UNEF décident que le vote à bulletins secrets (pour ou contre le blocage des universités) est illégitime et que seul est "légitime" le vote à mains levées à la fin d'une AG qu'éventuellement on aura fait traîner en longueur pour décourager ceux qui n'ont pas que cela à faire (et qui songent un peu encore à leurs études) et faire en sorte que ne restent plus pour voter -comme pendant la Révolution de 1789- que les plus enragés,boostésen plus par la renommée que leur acquièrent les médias toujours en quête de sujets nouveaux. Et quand a lieu une tentative de recours aux urnes ,celles-ci sont jetées par la fenêtre pour bien faire voir de quel côté est la démocratie.
On aurait pu penser que l'abrogation de fait du CPE ,en cette deuxième décade d'avril, aurait permis aux étudiants de retourner dans leurs facs pour travailler.C'est vrai pour ceux de Rennes qui avaient allumé le feu, ce n'est pas vrai pour tous et on ne sait trop ce qui motive maintenant ces bloqueurs-glandeurs si ce n'est la mauvaise foi.Dans son interview à Télématin avec Mme Françoise Laborde,juste après l'allocution du Premier Ministre maintenant le CPE, M. Julliard président de l'UNEF déclarait "nous demandons le retrait du CPE, c'est tout".De trois choses l'une:
ou bien M.Julliard savait qu'il mentait,
ou bien M.Julliard pense que la parole donnée un jour est périmable dès le lendemain
ou bien M.Julliard est débordé par ses troupes.
Ces grandes marées , qui auront fait reculer la falaise gouvernementale,laissent un goût amer ; il n'en est pas de même pour celles qui offraient dans le même temps des spectacles magnifiques sur ce beau littoral des Côtes d'Armor.

26 février 2006

compression et format


Pure parenthèse dans ce blog,j'utilise cette page pour montrer aux lecteurs de Vacancéo que l'on peut avoir une photo en 800x600 sans qu'elle soit nécessairement d'un poids démesuré.
Cette photo de cavalier que l'on peut copier pour s'en assurer ne "pèse" que 48Ko; je viens de la réduire, pour cette justification, d'un original pris pendant ma visite du musée de Cernuschi à Paris. On l'agrandit en cliquant sur elle .
photos Andros sur Vacanceo.com

22 février 2006

Retour à Séhar






Locquémeau,on l'a vu, est nichée entre la pointe du Dourven et celle de Séhar.Même par temps de houle Dourven reste assez serein bien que des bateaux aient déjà coulé à quelques encablures comme en attestent les informations glanées sur le site passionnant des archives de Côtes d'Armor (http://archives.cotesdarmor.fr/asp/cdpat.asp).

Par gros temps à marée haute la presqu'île de Séhar peut se montrer sous un jour terrifiant mais qui fait le bonheur du photographe.On la verra donc ici telle qu'on la découvre du haut du promontoire de la rue des Bruyères un jour paisible ,et le lendemain lorsque les éléments se déchaînent dans les rochers hérissés de la pointe ouest.

21 février 2006

Retour à Locquémeau









Cela faisait bien trois mois que je n'étais pas retourné à Locquémeau et malgré une météo incertaine nous avons décidé de regagner pour quelques jours notre maisonnette bretonne.Comme nous n'étions pas tenus par une heure d'arrivée, nous avons délaissé la deux fois deux voies un peu au sud de Lannion pour faire un détour par Tonquédec qui dresse au milieu de la végétation son château féodal aux onze tours dominant la vallée du Léguer.En grande partie détruit sur ordre de Richelieu pour avoir abrité des "huguenots",Tonquédec, en cours de restauration,n'en présente pas moins un intérêt certain pour les amateurs de vieilles pierres.
Quelques kilomètres plus loin et juste avant d'arriver à Ploulec'h ,en passant par des chemins de traverse,nous sommes tombés sur une pittoresque petite chapelle dans le style Beaumanoir; c'est la chapelle de Saint-Herbot.

12 février 2006

ST GUIREC










De Trégastel à St Guirec, il n'y a pas plus de deux kilomètres à vol de mouette.C'est évidemment un peu plus long en suivant la côte ,mais on découvre des paysages qui valent qu'on se bouge un peu les jambes.
D'abord la baie de Ste-Anne avec ses rochers plus ou moins émergés sur lesquels s'amusent les enfants.Puis on franchit un pont avec un moulin à marée et on se retrouve côté Ploumanac'h qu'il faut traverser en remontant par le nord pour arriver à St-Guirec dont la petite anse fait face au château de Costaérès, planté sur une île depuis le XIXe siècle et construit dans l'esprit néo-médieval de l'époque.Sur la plage même,trône l'oratoire consacré au saint, noyé aux grandes marées et où les jeunes filles en mal de mariage venaient planter une aiguille dans le nez du saint sans que personne vienne crier au sacrilège.La tradition semble d'ailleurs se perpétuer par jeu ou conviction et le pauvre saint quoique en granit a le visage plutôt défait.
En continuant de longer la côte,on passe devant de superbes propriétés qui semblent avoir été bombardées par des rochers gros comme d'énormes météorites.Après un petit kilomètre au milieu de ces mastodontes,on arrive en vue de l'ancien phare de Plumanac'h en granit rose reconstruit pour l'esthétique et le tourisme et qui est le point de départ du célèbre sentier des Douaniers qui mène jusqu'à Perros-Guirec.
N'oublions pas que nous sommes toujours à moins de 25km de Locquémeau.

27 janvier 2006

Trégastel








Pas loin de l'Ile Grande et de Trébeurden que nous avons vus fin décembre,Trégastel attire chaque année quantité de touristes; on est déjà bien ancrés dans la Côte de granit rose et les plages dès que le soleil se montre attirent les amateurs de bains, friands aussi de paysages de rêve.Prolongeant la pointe nord de Trégastel,l'île Renote -qui est en fait une presqu'île- et où se cache un dolmen que je n'ai pas encore trouvé,offre une vue superbe sur le phare en granit rose de Ploumanac'h.On aperçoit aussi le groupe des sept îles qui ne sont guère que cinq et en particulier l'île aux moines ,à ne pas confondre avec celle du Morbihan, et l'île Bono qui n'a rien à voir avec le chanteur.Un peu plus à l'ouest se trouve la grève blanche dominée par un promontoire sur lequel on a érigé une table d'orientation.

22 janvier 2006

les innocents d'Outreau

Téléréalité ou pas, nous avons tous vu les innocentés d'Outreau s'exprimer devant la commission parlementaire et accuser sans détours leur juge d'instruction de manquements graves.Chacun a découvert qu'il pouvait un jour se retrouver dans la même situation et que la suffisance d'un magistrat pouvait le conduire au pire.A ce sujet il en est un qui ne reviendra pas, et quand bien même on pourrait mettre en avant une certaine fragilité de celui qui n'a pu supporter ce qui lui arrivait, le devoir de celui qui exerce un ascendant n'est-il pas de prévenir ce genre d'extrémités ? Comme il y a des crimes qui sont aggravés parce qu'ils sont exercés par un ascendant, la faute de l'institution judiciaire est aggravée par le même motif.
Rien ne peut réparer une erreur judiciaire car celui qui l'a vécue ne peut pas comprendre ce qui lui arrive.C'est Kafka sans la littérature.Combien sont-ils ceux qui en ont fait les frais, soit exécutés pour un crime qu'ils n'avaient pas commis, soit humiliés et brisés à jamais.
On est coupable ou on ne l'est pas.Si on l'est, le châtiment doit être à la hauteur du crime; mais si on ne l'est pas et qu'on a été condamné sur des présomptions, quelquefois des mensonges... Qu'on s'imagine ce que devient la vie de celui qui est passé par là.
J'ai longtemps pensé que "l'intime conviction" était une bonne réponse quand on n'a pas de certitudes.Je sais maintenant que c'est le plus mauvais critère possible.Au nom de "l'intime conviction" un supposé pyromane vient d'être condamné à 12 ans de prison.Si c'est lui le coupable, le jugement peut déjà passer pour sévère au regard de certaines condamnations pour meurtre.Et si ce n'est pas lui? Lui seul apparemment le sait.Il n'y a pas de moyen terme, c'est 1 ou 0 comme en informatique; alors que dire en plus des jugements en demi-teinte qui traduisent qu'on ne sait pas, qu'on n'est pas sûr, ils devraient disqualifier ceux qui les prononcent.La présomption d'innocence, tellement bafouée semble-t-il dans "l'affaire d'Outreau" doit reprendre tout son sens; mais en revanche pourquoi parlerait-on de présomption d'innocence pour celui qui a été pris en flagrant délit? Cela éviterait peut-être aux policiers qui ont eu parfois tant de mal à prendre quelqu'un "la main dans le sac", de le voir remis en liberté avec l'aide d'un "bon" avocat pour une de ces prétendues fautes de procédure qui font le bonheur des experts en vide juridique.
Le thème des injustices de la Justice est semble-t-il corollairement un créneau porteur comme on dit.La télévision ressort dans le même temps l'affaire Gregory où Mme Villemin, après avoir perdu son enfant, s'est vue injustement accusée du meurtre avec toutes les conséquences psychologiques et physiques que l'on suppose, tout cela doublé du drame de l 'exécution par son mari de celui que les gendarmes tenaient pour responsable .Elles n'en finissent pas la justice et la police de se fourvoyer.Et si comme le véhiculent maintenant les média, le tueur en série Founiret se trouvait dans la région au moment du crime qui a valu à Christian Ranucci d'être guillotiné, il se pourrait bien que l' ancien Président de la République, qui en se référant à son intime conviction, avait refusé de le gracier ne se sente pas très à l'aise si on devait rouvrir l'enquête...