03 octobre 2006

Ploumanac'h






Ploumanac'h s'appelait autrefois "Poulmanac'h"= "le trou au moine; une erreur d'écriture ou la parenté de "plou"= "paroisse" avec moine à conduit à cette nouvelle graphie.En venant de Trégastel par le GR34 on franchit la vallée du grand Traouïero par une digue où un moulin à marée datant du XIVe siècle a moulu du grain jusqu'à une époque récente.Ensuite on arrive sur le territoire de Ploumanac'h et la digue qui barre le petit Traouïero a pemis l'édification d'un 2e moulin à marée qui au début du XXe siècle servait à piler la glace pour conserver le poisson.De là on contourne le port de Ploumanac'h d'où partent les vedettes pour les sept îles en passant entre la plage de St Guirec et le château de Costaeres construit à la fin du XIXe dans le goût "médiévalisant" de l'époque.









photos Andros sur Vacanceo.com

13 juillet 2006

10 juillet 2006

Tregastel: le Bourg et la Vallée des Traouïero



















Le bourg de Tregastel est situé à près de 2km de la station balnéaire qui jouxte la presqu'île Renote.Il est remarquable par son église avec un ossuaire arrondi et un peu à l'écart on peut grimper au calvaire le long d'un sentier étroit en colimaçon où d'en haut la vue s'étend vers les terres bien au-delà du Radôme tout blanc de Pleumeur Bodou.Une autre originalité de l'endroit est la célèbre Vallée des Traouïero à la limite de Ploumanac'h.On pourrait croire comme ça que traouïero c'est du tyrolien, eh bien non c'est du vrai breton qui signifie,tenez-vous bien,"vallée".Donc la vallée des Traouïero, ça ne veut pas dire grand'chose; c'est un peu comme choucroute qui vient de sauer kraut(chou aigre) où c'est kraut qui veut dire "chou".Bref quand on ne connaît pas le sens des mots qu'on emploie on finit par dire des c...bêtises.Mais cette vallée où courent de petits ruisseaux qui vont rejoindre la mer, et qu'on enjambe même en un endroit grâce à une pierre tombale,dégage une atmosphère de conte et un mystère qui nous ramènent à l'époque de Merlin et de la fée Viviane.Dans ces vallées encaissées où la lumière joue d'en haut sur les fougères de toutes sortes,des amoncellement de blocs de granits alternent avec des grottes plus ou moins légendaires.On entend le silence.

09 juillet 2006

La Fête de la musique à LANNION


















Le mercredi 21 juin, jour de la fête de la Musique en France,et maintenant en Europe, Lannion comptait au moins quinze points de rassemblement permettant d' écouter de la musique dans tous les registres imaginables :chorale,rock, jazz,country,hip hop,percussions, musique classique et bien entendu musique et danse bretonne.C'est sur le quai d'Aiguillon qu'un parquet avait été dressé pour permettre à ceux qui le désiraient de se mêler aux danses collectives qui font le bonheur des habitués de FestNoz.C'est donc là que mon frère et moi avons passé la soirée, à l'exception d'une petite incursion dans la ville pour avoir une idée de quelques-uns des autres spectacles.Les groupes Kistin et Beg Melen qui terminaient la fête à l'Aiguillon avaient tout ce qu'il fallait de passion pour entraîner les danseurs dans de folles envolées avec lesquelles j'aurais voulu renouer.Les quatre musiciens d' Ar Voestig , avec Christiane Nignol au chant, n'en manquaient pas non plus avec ,dans leur authenticité, ce quelque chose qui vous submerge d'émotion.

13 juin 2006

Cimetière marin









Il a fallu que quelqu'un prépare un diplôme sur les cimetières marins pour que je réalise que je n'avais toujours pas mis dans ce blog celle du cimetière de St Michel-en-Grèves des Côtes d'Armor.J'ai déjà parlé de StMichel et du sentier des falaises qui rejoint Locquémeau.Cette fois, nous avons pris le sentier à rebours par un beau jour de printemps en partant de Toul ar Vilin où au début du siècle vivait une vieille femme avec ses deux filles, ne se nourrissant que des produits de la mer , du lait de leur chèvre et de quelques légumes.La chaumière, une masure à l'époque,est devenue une enviable résidence secondaire et du chemin qui monte au-dessus, menant vers Beg ar Forn nous avons assisté à la voltige des fous de bassan piquant dans l'eau à 100 à l'heure pour attraper leur proie, spectacle autrement réjouissant que celui des tracteurs chargés de dégager la plage de sa récurrente invasion par les laitues de mer.

08 mai 2006

île d'Aganton , suite des images





le phare de Gwen Braz vu de l'île Aganton

l'île d'Aganton















L'île d'Aganton, quelquefois Agathon ,et même "à Canton" sur la carte ign StBrieux-Morlaix,est située à l'ouest de l'île Grande (Pleumeur Bodou) et donc un peu au nord de l'île Millau (Trebeurden).On y accède à pied à marée basse à partir de l'île Grande, à l'ouest de la station ornithologique de la LPO en quittant le GR34 qui fait le tour de l'île.On peut partir des ruines d'une vieille maison, but de promenade pour certains,en franchissant un passage rocheux lorsque la mer ne s'est pas encore retirée complètement ou même en traversant la grève si l'on a des bottes pour franchir les ruisselets qui continuent peu ou prou de couler jusqu'à la prochaine marée.Et si on n'a pas de bottes, on retire ses chaussettes,on a de l'eau jusqu'à mi-mollet dans le pire des cas.
L'île Aganton offre de nouvelles vues à l'ouest sur l'île Millau et sur l'île Molène très sablonneuse, ainsi que vers le nord et le nord-est sur le phare de Gwen Braz et sur le Corbeau.L'herbe est dense ,les lapins et les renards (et/ou blaireaux?) semblent nombreux et au détour d'un sentier,passé le petit bois de pin quand on revient vers la grève, on découvre une puis deux croix en pierre qui dressent leurs silhouettes avec la mer en "fond d'écran..."

13 avril 2006

Grandes marées (suite)











Dire hier que l'Université de Rennes avait repris le chemin des cours, était une vérité éphémère puisqu'on apprend aujourd'hui que le blocage a à nouveau été voté par les moyens que l'on connaît, au grand dam de tous ceux qui n'ont pas envie de perdre leur année universitaire, et qu'on a même vu le Président de l'Université en venir presque aux mains avec la vocifératrice de service.Il faut attendre lundi pour qu'ait lieu un vote à bulletins secrets dont je parie qu'il sera perturbé si ce n'est rendu impossible.Et ailleurs ? même Topo dans d'autres université dites seulement "perturbées" lorsque certaines de leur facs sont complètement bloquées.Il suffit que l'IUT fonctionne presque normalement pour que l'Université ne soit dite que "perturbée".Mais puisque les succès politiques obtenus ont conduit à des surenchères d'exigences, il y a bien un moment où ceux qui en demande toujours plus se verront déboutés par la vox populi et verront leur mouvement finir en eau de boudin.Même Napoléon n'y a pas échappé ,et d'autres après lui.
A l'Ile Grande, les grandes marées étaient spectaculaires et à St Guirec je n'avais encore jamais vu l'oratoire cerné par les eaux, ni à Locquémeau l'eau passer par dessus les parapets. Wahououou!

NB: les photos en grand format dans la page sont celles que Blogger refuse d'agrandir quand on clique sur elles.
on pourra comparer la hauteur d'eau à marée haute devant "Les Flots Bleus"avec celle de la photo du port dans l'article ci-dessous intitulé "Retour à Séhar".

12 avril 2006

grandes marées






Bientôt deux mois que je n'ai pas ajouté un mot à ce blog.Ce ne sont pourtant pas les motifs d'écrire qui manquaient.Tenez, le CPE par exemple.Voilà huit semaines que le tapage a commencé,à tort ou à raison.L'histoire retiendra sans doute que de Villepin a voulu passer son projet en force et que mal lui en a pris.Ceux qui le lui ont reproché le plus sont peut-être ceux qui avaient passé les "35 heures " de la même manière , "35 heures" dont on sait maintenant que ce n'était pas sans doute la meilleure manière de réduire la dette de plus de mille milliards d'euros que nous laisserons à nos enfants et qui s'accroît encore de mille euros par seconde. Soit dit en passant, quand le projet est passé, les candidats aux fameux RTT râlaient qu'en contre-partie on exigeât d'eux un peu plus de souplesse dans la répartition des heures travaillées.Et puis quand il a été question de supprimer ces "35 heures", les mêmes ont protesté qu'il s'agissait d'une régression car ils s'étaient bien habitués à ces nouveaux congés payés. Si on ajoute à cela l'opposition naturelle du patronat à un projet de cette nature,on voit bien qu'aucune réforme n'est vraiment facile à faire en France.
Revenons donc au CPE.Tout a commencé par une mobilisation des étudiants de Rennes avec la bénédiction si ce n'est davantage des syndicats et partis de gauche.L'entêtement du gouvernement a donné des gages à une marée sans cesse grandissante d'opposants au CPE, parfaitement orchestrée par l'UNEF avec les appuis en coulisses des syndicats qui ont trouvé là le moyen de se raccomoder au moment où les choses allaient plutôt mal entre eux.Tout ça c'est de bonne guerre à la rigueur.Où le bât blesse c'est lorsqu'on tente de transformer un mouvement de protestation en révolution et que tous les moyens sont bons pour imposer des directives totalitaires contre les formes démocratiques de décision universellement reconnues.Ainsi les AG verrouillées par l'UNEF décident que le vote à bulletins secrets (pour ou contre le blocage des universités) est illégitime et que seul est "légitime" le vote à mains levées à la fin d'une AG qu'éventuellement on aura fait traîner en longueur pour décourager ceux qui n'ont pas que cela à faire (et qui songent un peu encore à leurs études) et faire en sorte que ne restent plus pour voter -comme pendant la Révolution de 1789- que les plus enragés,boostésen plus par la renommée que leur acquièrent les médias toujours en quête de sujets nouveaux. Et quand a lieu une tentative de recours aux urnes ,celles-ci sont jetées par la fenêtre pour bien faire voir de quel côté est la démocratie.
On aurait pu penser que l'abrogation de fait du CPE ,en cette deuxième décade d'avril, aurait permis aux étudiants de retourner dans leurs facs pour travailler.C'est vrai pour ceux de Rennes qui avaient allumé le feu, ce n'est pas vrai pour tous et on ne sait trop ce qui motive maintenant ces bloqueurs-glandeurs si ce n'est la mauvaise foi.Dans son interview à Télématin avec Mme Françoise Laborde,juste après l'allocution du Premier Ministre maintenant le CPE, M. Julliard président de l'UNEF déclarait "nous demandons le retrait du CPE, c'est tout".De trois choses l'une:
ou bien M.Julliard savait qu'il mentait,
ou bien M.Julliard pense que la parole donnée un jour est périmable dès le lendemain
ou bien M.Julliard est débordé par ses troupes.
Ces grandes marées , qui auront fait reculer la falaise gouvernementale,laissent un goût amer ; il n'en est pas de même pour celles qui offraient dans le même temps des spectacles magnifiques sur ce beau littoral des Côtes d'Armor.